Aller directement au contenu
Accueil
Faire un don

Le programme de conservation des cochons pygmées est piloté par la Durrell Wildlife Conservation Trust (Zoo de Jersey). Ses missions ? Réaliser la reproduction ex situ de l’espèce et sa réintroduction, assurer le suivi des individus réintroduits, déployer des actions contre les espèces végétales invasives.

Réintroduire, surveiller et préserver le cochon pygmée - Programme Inde - Association Beauval Nature

Direction l’Inde et 4 zones protégées au nord-est du pays

Une mère et ses bébés cochons pygmées - Réintroduire, surveiller et préserver le cochon pygmée - Programme Inde - Association Beauval Nature

Pour sauver l’espèce, un programme de reproduction ex situ et de réintroduction soutenu par Beauval Nature a été mis en place.

10 individus, 3 mâles et 7 femelles, ont été réintroduits dans le parc national de Manas en juin 2022.

Entre 2008 et 2022, 152 cochons pygmées nés dans le programme de reproduction ex situ ont pu être réintroduits dans l’état d’Assam, en Inde.

Lancement du programme dans les années 1970

Afin d’éviter l’extinction du cochon pygmée, la Durrell Wildlife Conservation Trust (Zoo de Jersey) a mis en place le Pygmy Hog Conservation Programme dans les années 1970. Son objectif est de protéger les populations de cochons pygmées ainsi que leur habitat, également menacé.
En effet, constatant que la population sauvage de cochons pygmées était très réduite, le Zoo de Jersey a lancé un programme de reproduction ex situ de l’espèce dans le pays d’origine (état d’Assam en Inde) dès 1996, permettant les premières réintroductions en 2008.

Ainsi, entre 2008 et 2022, 152 cochons pygmées nés ex situ ont pu être réintroduits dans quatre zones protégées, en Inde : dans le Sonai Rupai Wildlife Sanctuary, dans le parc national d’Orang, dans le Bornadi Wildlife Sanctuary et au sein du parc national de Manas.

Les cochons pygmées présents sur le site de relâché sont suivis par pièges photographiques. En 2022, un réseau de 67 pièges photographiques a été déployé durant trois mois.

Une collaboration à succès

Ce programme de conservation des cochons pygmées est rendue possible grâce au travail coordonné de plusieurs acteurs : la Durrell Wildlife Conservation Trust, le groupe de spécialistes des cochons sauvages de l’IUCN, le département des forêts d’Assam, le ministère de l’Environnement et des Forêts, le gouvernement indien et l’association Aaranyak.

Cette collaboration empêche l’extinction de l’espèce et permet la protection des autres espèces sympatriques, dépendantes des prairies d’Assam, au sud de l’Himalaya, comme par exemple le rhinocéros indien. Les communautés locales bénéficient elles aussi du maintien de cet écosystème.

Les actions menées en 2022

En 2022, 3 groupes de cochons pygmées (10 individus au total) ont été réintroduits à Assam. De la nourriture a été mise à leur disposition pendant 6 semaines après le relâché, sur un site équipé de pièges photographiques. Ceci permet d’attirer les animaux afin de les identifier et de surveiller leur état de santé. De plus, 2 individus par groupe ont été équipés de puces GPS permettant une surveillance télémétrique. Cinq d’entre eux sont malheureusement décédés 2 mois après la réintroduction, le sixième est porté disparu. Il est possible que les animaux se soient dispersés vers une zone dégradée, en raison de la présence de prédateurs.

Les équipes du programme ont aussi continué à éliminer une espèce végétale exotique envahissante, originaire du Laos et nommée l’herbe du Laos (Chromolaena odorata).

L’actu des cochons pygmées 

Le programme de conservation des cochons pygmées est localisé en Inde.

Quelques caractéristiques sur l’espèce

Le cochon pygmée (Porcula salvania) est le plus petit et le plus menacé des cochons sauvages de notre planète. Il mesure environ 25 cm de haut et 65 cm de long pour un poids d’environ 8 à 9 kg. Le cochon pygmée est une espèce bio-indicatrice. Cela signifie que le cochon pygmée est l’un des premiers à être affecté par les changements environnementaux avant, par exemple, les éléphants, les rhinocéros ou les tigres. Ainsi, sa présence ou son absence fournit des informations sur l’état de l’écosystème. Il vit en groupes familiaux comptant généralement 4 à 5 individus. Des groupes d’une vingtaine d’individus ont cependant déjà été observés, ils sont le plus souvent composés d’une ou deux femelles adultes et des petits. Omnivore, le cochon pygmée se nourrit notamment de racines et tubercules, d’insectes, d’œufs et de jeunes vertébrés. Il cherche sa nourriture 6 à 10 heures par jour mais s’arrête aux heures les plus chaudes.

Menaces et statut de conservation

Les cochons pygmées sont « en danger » d’extinction.

Groupe regardant 2 cochons pygmées - Réintroduire, surveiller et préserver le cochon pygmée - Programme Inde - Association Beauval Nature

Alors qu’on la pensait éteinte, l’espèce fut redécouverte en 1971 dans l’état d’Assam en Inde. Actuellement, sa population est estimée à seulement 200 individus. Le cochon pygmée (Porcula salvania) ne survit plus que dans 4 zones protégées en Inde. L’espèce est classée en « danger d’extinction » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Les activités humaines (agriculture, urbanisation, chasse) provoquant la perte de son habitat sont les principales menaces touchant cette espèce.

Des extinctions en cascade

Le cochon pygmée est le seul hôte connu pour un insecte : le pou Haematopinus oliveri. De ce fait, l’extinction des premiers a entraîné la disparition des seconds ! Le pou du cochon pygmée ainsi nommé est aujourd’hui « en danger critique d’extinction ».

5 infos clés sur le cochon pygmée

Groupe de cochons pygmées identifiés - Réintroduire, surveiller et préserver le cochon pygmée - Programme Inde - Association Beauval Nature

5 infos clés sur le cochon pygmée

Il mesure 25 cm de haut et pèse environ 8 à 9 kg.

En retournant la terre à la recherche d’insectes et de racines, il aère les sols et participe à la régénération des végétaux.

Il vit en groupe familial de 4 à 5 individus.

C’est le plus petit et le plus menacé des cochons sauvages.

Il fabrique des nids en forme de dôme dans les herbes hautes.

Missions et actions de protection

1 - Réproduire ex situ et réintroduire dans la nature

Afin d’éviter l’extinction de l’espèce, un programme de reproduction ex situ a été lancé dès 1996, permettant les premières réintroductions en 2008.
Les cochons pygmées réintroduits sont surveillés via un réseau de pièges photographiques. 85 pièges photographiques ont été déployés sur 69 hectares dans les prairies de Panbari. C’est la première fois que ce suivi se déroule dans cette zone.

Relâché de cochon pygmée - Réintroduire, surveiller et préserver le cochon pygmée - Programme Inde - Association Beauval Nature

2 - Protéger l’habitat

Les équipes du programme veillent à maintenir un habitat viable pour les cochons pygmées et autres espèces sympatriques. Ainsi, ils éliminent les espèces végétales exotiques envahissantes, comme l’herbe du Laos (Chromolaena odorata). En effet, cette dernière se développe au détriment des essences locales, qui servent de nourriture ou de refuge aux espèces de la région.

Réintroduire, surveiller et préserver le cochon pygmée - Programme Inde - Association Beauval Nature

Soutenez l’association et ce programme !

Participer à la préservation des espèces animales à travers le monde. L’argent confié à Beauval Nature sera reversé à l’un des programmes de conservation et de recherche que nous soutenons. Vos dons et parrainages sont déductibles à hauteur de 66% des impôts.

Un programme géré par la Durrell Wildlife Conservation Trust (Zoo de Jersey) et soutenu par Beauval Nature

Changez le monde avec nous !

Faire un don à l’association